Ramallah – L’Agence Bayt Mal Al-Qods Asharif (BMAQ) a présenté, ce samedi à Ramallah, les conclusions de deux études approfondies portant sur l’état de la santé mentale et la transformation numérique dans la ville d’Al-Qods, en présence d’experts et de chercheurs palestiniens spécialisés.
L’atelier, auquel a pris part M. Mohamed Salem Echarkaoui, Directeur chargé de la gestion de l’Agence, s’est focalisé sur la méthodologie de recherche adoptée et la nature des échantillons représentatifs, avant de dévoiler les résultats des deux études. Ces travaux ont exploré les perspectives d’avenir des services de santé mentale et numériques dans la ville, mettant en lumière l’environnement entrepreneurial dans un contexte marqué par l’émigration des compétences et les conditions particulières d’Al-Qods.
À cette occasion, M. Echarkaoui a souligné l’importance de ces deux études en tant que fondement précieux pour les recherches futures. Il a indiqué que les données et analyses qu’elles fournissent permettront de mieux comprendre les défis sociaux et économiques complexes auxquels fait face la ville, tout en guidant le développement stratégique de programmes et projets porteurs d’impact concret et mesurable.
M. Echarkaoui a également insisté sur la nécessité de donner la priorité au soutien des personnes souffrant de troubles psychologiques, un enjeu pressant qui mérite une attention accrue dans l’agenda de l’Agence. Il a par ailleurs rappelé que la BMAQ a lancé sa stratégie numérique 2024–2027, visant à encourager l’innovation, promouvoir l’entrepreneuriat et favoriser l’autonomisation économique à travers des solutions durables, ancrées localement.
L’atelier s’est articulé autour de deux sessions. La première a été consacrée à la présentation de l’étude intitulée : « L’état des services de santé mentale à Al-Qods et la faisabilité de leur numérisation », dirigée par Iyad Al-Hallaq, avec les contributions des expertes Sahab Khattatbeh, Bana Barghouthi et Saja Alami.
L’étude a mis en évidence la vulnérabilité des infrastructures de santé mentale à Al-Qods, soulignant une pénurie critique de professionnels spécialisés et une répartition inégale des ressources, notamment dans les quartiers les plus défavorisés. Elle a également souligné que la transformation numérique pourrait jouer un rôle clé dans l’élargissement de l’accès aux soins psychologiques et le renforcement des services de soutien à distance.
La seconde session a été dédiée à la présentation de l’étude : « L’état de la numérisation à Al-Qods : entre le mur et la troisième génération », animée par Rachid Al-Jayousi, avec les interventions des chercheurs Dhafer Sabah, Nader Saleha et Adham Hanoun.
Cette étude a analysé les principaux obstacles freinant la numérisation à Al-Qods, notamment la censure, les restrictions réglementaires et l’insuffisance des infrastructures. Malgré ces défis, elle a également mis en lumière des initiatives locales réussies comme exemples de résilience et d’innovation. L’étude a formulé une série de recommandations créatives et concrètes en vue d’améliorer l’accessibilité numérique et de renforcer l’implication communautaire dans le domaine digital.
L’atelier s’est conclu par une discussion ouverte et approfondie, ayant permis de formuler plusieurs recommandations prospectives, dont : l’augmentation des investissements dans les infrastructures numériques d’Al-Qods, la création de plateformes digitales sécurisées et fiables pour le soutien psychologique et le suivi, l’intégration des solutions numériques dans les politiques nationales de santé, ainsi que l’élargissement du soutien aux initiatives entrepreneuriales implantées à Al-Qods.